Indemnisation des passagers blessés dans un accident de la route : une protection renforcée par la loi

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20/05/2025
Affaires - Sociétés, Transport
Civil - Personnes et familles

Lorsqu’un passager est blessé dans un accident de la circulation, il bénéficie d’une protection juridique renforcée. La loi française, notamment la loi Badinter du 5 juillet 1985, garantit à la victime passagère une indemnisation, quelle que soit la responsabilité du conducteur.

Un principe fort : l'absence de responsabilité du passager

Le passager d’un véhicule impliqué dans un accident de la route est considéré comme une victime non responsable. Cette présomption lui donne droit à réparation sans avoir à démontrer une faute, ni à identifier le responsable. Seules des circonstances exceptionnelles, comme un comportement volontairement dangereux, pourraient limiter ce droit.

Qui prend en charge l’indemnisation ?

L’indemnisation du passager dépend de l’origine de la faute :

  • Si un autre véhicule est en cause, l’assureur du conducteur fautif indemnise.
  • Si c’est le conducteur du véhicule du passager qui est responsable, son propre assureur intervient.
  • En cas de conducteur non assuré ou inconnu, le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) peut prendre en charge l’indemnisation.

Quels préjudices peuvent être indemnisés ?

Le passager peut prétendre à la réparation intégrale de ses préjudices, parmi lesquels :

  • Frais médicaux, hospitalisation, soins,
  • Souffrances physiques et morales,
  • Déficits fonctionnels, qu’ils soient temporaires ou permanents,
  • Préjudices esthétiques ou d’agrément,
  • Perte de revenus,
  • Besoin d’assistance par une tierce personne,
  • Préjudices subis par les proches en cas de décès.

Les démarches à entreprendre

Il est essentiel de :

  • Obtenir rapidement un certificat médical initial,
  • Conserver tous les justificatifs médicaux et financiers,
  • Déclarer l’accident à l’assureur concerné ou au FGAO si nécessaire,
  • Se faire accompagner par un avocat peut s’avérer décisif, notamment en cas de séquelles durables.

Des cas particuliers protégés par la jurisprudence

Même si le passager a accepté de monter avec un conducteur alcoolisé, les tribunaux maintiennent généralement son droit à indemnisation. Quant aux enfants passagers, ils bénéficient d’une protection encore plus étendue, leur comportement ne pouvant être invoqué à leur encontre.

La loi française accorde donc aux passagers blessés une protection quasi absolue. En cas de dommages corporels, la victime a droit à une indemnisation complète, sans condition de responsabilité. L’assistance d’un avocat permet de garantir le respect de ces droits, souvent en jeu face aux compagnies d’assurance.